Depuis 2013, les étudiants en médecine de l’Université de Strasbourg ont la possibilité de suivre un double cursus Médecine-sciences (Md-Phd), qui inclut un parcours scientifique précoce, en parallèle de leurs études de médecine. Les contrats de jonction, aujourd’hui en augmentation grâce à une nouvelle convention, sont une aide financière qui leur permet un retour aux études médicales dans de bonnes conditions. Eclairage avec Valérie Lamour1, responsable de ce double cursus2 et présidente du réseau national des filières Médecine-sciences.
Le double cursus Médecine-sciences propose un parcours atypique, qui demande de la persévérance. L’étudiant en médecine réalise son premier cycle de médecine, puis suit un master et potentiellement un doctorat dans la foulée, avant de retourner aux études de médecine pour le 2e cycle (externat) et le 3e cycle (internat). « Les étudiants qui s’y inscrivent doivent avoir une motivation profonde et une appétence pour la recherche. Ils sont confrontés au milieu de la recherche et acquièrent un autre regard sur les questions cliniques. Une véritable acculturation, qui leur permet par la suite d’avoir des mécanismes pour monter des programmes scientifiques, par exemple », explique Valérie Lamour, à l’origine de la création de cette filière, également disponible dans d’autres universités françaises.
Accompagner la montée en puissance de ces doubles cursus
En 2015, sous l’impulsion de Valérie Lamour, l’Université de Strasbourg devient membre fondateur du réseau national des filières Médecine-sciences, avec l'Ecole de l'Inserm-Liliane Bettencourt (EdILB) qui comprend aujourd'hui sept membres. Son objectif est d’accompagner la montée en puissance de ces cursus sur les sites hospitalo-universitaires. A ce jour, six contrats dits « de jonction » par an sont octroyés grâce au financement de la fondation Bettencourt-Schueller.