Organisé par l'ambassade de France au Japon, le concours « La beauté caché de la science » met à l'honneur la coopération scientifique entre les deux pays, au travers d'images mêlant art et science. Cédric Sueur, chercheur à l’Institut pluridisciplinaire Hubert-Curien (IPHC), figure parmi le trio de tête grâce à sa photographie de macaques japonais. Intitulé « L’amour d’une mère », le cliché a été pris dans le cadre d'une collaboration scientifique sur les réseaux sociaux et leurs influences sur la transmission sociale parmi cette espèce de singe particulièrement grégaire. Les votes sont ouverts jusqu’au 3 décembre !
L’amour d’une mère
« Cette photo, que j’ai intitulée "L’amour d’une mère", a été prise sur l'île de Kinkazan au Japon, décrit Cédric Sueur, chercheur à l’IPHC, spécialiste d’éthologie et d’éthique animale. J’étais avec Shimada Masaki, dans le cadre d'une collaboration scientifique sur les réseaux sociaux et leurs influences sur la transmission sociale. Cette recherche s'effectue également avec les chercheurs Valeria Romano, Andrew MacIntosh, Satoshi Hirata et Shinya Yamamoto de l'Université de Kyoto.
Un jeune macaque japonais en train de téter sa mère. Le regard de la femelle macaque porte dans les arbres, à la recherche de baies nourrissantes pour le lait maternel. Comme chez les humains, le lien mère-enfant est important chez les macaques pour l’établissement du futur réseau social et l’apprentissage des jeunes.
L’analyse des réseaux sociaux animaux permet de mettre en lumière l’importance de ce lien maternel dans le succès futur des individus (survie et reproduction). Tels les caractères génétiques, des traits sociaux comme le rang dans la hiérarchie, la popularité, les liens d’amitié, mais aussi quoi - quels fruits - ou comment manger - quelle technique - sont transmis par ces relations de parenté. »