Une sucette, un pinceau ou un stylo, plutôt qu’une cigarette. Sur des affiches déployées depuis début novembre, les personnels comme les étudiants sont invités à lâcher leur cigarette aux abords de onze bâtiments emblématiques. Une première étape d’un vaste projet de lutte contre le tabagisme, devant aboutir à terme à un campus sans tabac. Mais qui ne s’est pas faite sans petits retards à l’allumage.
« Parmi les fumeurs, plus de la moitié souhaite arrêter* », rappelle Julie Nguyen-Soenen, médecin généraliste au Service de santé universitaire. C’est donc pour les aider que l’équipe du SSU a imaginé lancer, de façon très symbolique en ce mois de novembre 2021 « sans tabac », la première étape d’un campus libéré des vapeurs de fumée et des mégots.
L’équipe à l’initiative, au Service de santé universitaire (SSU), n’a épargné ni son temps ni ses efforts pour faire advenir le campus sans tabac. De longue haleine, le projet a bénéficié de financements de l’Agence régionale de santé (ARS) pour diminuer les conduites addictives des étudiants. Sous l’impulsion du SSU, l’université participe aussi depuis 2016 au Mois sans tabac. Surtout, une convention a été signée le 31 mai dernier, à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, entre l’université et la Ligue contre le tabac 67, représentés par leurs présidents respectifs, Michel Deneken et Gilbert Schneider. « Le tabagisme reste la première cause de mortalité évitable en France, avec 75 000 décès dont 45 000 par cancer », souligne encore le Dr Nguyen.
Neuf nouveaux bâtiments concernés
Sauf que, en raison notamment de freins apparus tardivement, les cendriers sont encore en place sur les parvis des neuf nouveaux bâtiments concernés – l’IGBMC et la Faculté de pharmacie précurseurs, ont déplacé les leurs il y a un an. « Ils seront installés plus loin dans les mois qui viennent. Les démarches sont aussi en cours pour mettre en place des abris fumeurs », précise Aude Rochoux, médecin et directrice du SSU. Pour le moment, la mise en place progressive d’un campus sans tabac est seulement matérialisée par des affiches, pas toujours remarquées par les étudiants.